Situation
Commune de Dambach-la-Ville, canton de Barr, arrondissement de Sélestat-Erstein, Bas-Rhin.
Accès
Prendre la route départementale 203, reliant Blienschwiller à Villé. A 300 mètres avant le croisement du col, prendre à gauche une petite route forestière qui mène au parking "Schulwaldplatz". A partir de là, un itinéraire flèché permet d'accéder au château en une vingtaine de minutes (attention, au départ, forte montée), après la montée le visiteur trouve un abri en bois, il continuera sur une cinquantaine de mêtres puis prendra la premier chemin à sa gauche. Visite libre.
Carte Michelin n°315 - Pli I 7
Carte départementale IGN D 67 - Pli K 6
Carte Club Vosgien : Mont Sainte-Odile/Obernai - Pli L 11
Bref historique
Un château primitif, certainement en bois, aurait existé dès le 11ème siècle.
Au 12ème siècle, la place forte s'insère dans le système castral des comtes d'Eguisheim-Dabo. Le château actuel date du tout début du 13ème siècle.
A la fin du 12ème siècle, le Comte Albert II d'Eguisheim-Dabo joue un rôle important dans la politique : il opposera Otton de Brunswick (qu'il est allé chercher en Angleterre) à Philippe de Hohenstaufen, à l'élection impériale.
En 1199, Philippe, duc de Souabe pénètre, avec son armée, en Alsace. Il ravage les terres des comtes et de leurs alliés. Il n'est fait aucune mention de Bernstein ce qui laisse supposer que le château n'existait pas encore.
En 1209, Otton sort vainqueur de la course au trône impérial et avec lui, le comte Albert. Dès lors, il est permis de supposer que la construction de Bernstein fut entreprise.
A la mort de Albert de Dagsbourg (Dabo), en 1212, sa fille unique, Gertrude, hérite des biens très importants des Comtes.
En 1225, à la mort de Gertrude, son 3ème époux, Simon de Linange, revendique son héritage que l'évêque de Strasbourg lui conteste. Un siège force la garnison à se rendre en 1227.
Le Bernstein devient, alors, le centre d'un baillage épiscopal. Ce baillage sera supprimé en 1560, l'administration étant tranférée à Benfeld.
Visite
Nous passons d'abord la porte d'un bastion ajouté à la suite du château roman. La porte franchie, s'ouvre à gauche le petit jardin médiéval. Dans l'angle Sud/Ouest nous découvrons une galerie souterraine donnant accès au puit alimenté par les eaux d'infiltration.
Au bout du bastion, la porte d'accès à la basse-cour. Devant nous, se dresse la tour carrée "Sainte Marguerite". Elle date du 15° siècle et aurait abrité la chapelle castrale. Elle est percée de plusieurs canonnières et comporte une poterne sur le flanc nord.
Le haut château est séparé de la basse cour par les lices. Un escalier raide y accède.
Nous pénétrons dans le palais (palas). Le premier niveau est défensif. L'étage est réservé à l'habitat du seigneur. Cet étage présente 4 fenêtres géminées et 5 fenêtres romanes.
Entre le palas et le donjon, une grosse citerme à filtration.
Le donjon pentagonal,à usage uniquement défensif, est impressionnant avec ses quelques 18 mètres de haut. L'accès primitif était à 12 mètres, et se faisait par un pont volant à partir des combles du palais. Au pemier étage, on trouve des latrines.
Monographie :
SALCH Charles-Laurent
Les donjons pentagonaux, Bernstein
Châteaux Forts d'Europe n° 9 - Strasbourg 1999
Diaporama